Les élus des territoires alpins se proposent de compter les loups
En raison de l’aggravation des dégâts sur les troupeaux, des élus des territoires alpins (1) proposent de coordonner une opération de comptage des loups en utilisant la méthode des hurlements provoqués. Ce chiffre déterminant pour le niveau des prélèvements serait, selon eux, un premier pas pour rétablir l’équilibre entre protection du prédateur et préservation des activités pastorales.
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Les conseillers départementaux de huit départements de montagne s’inquiètent pour l’activité pastorale sur leur territoire alors que les dégâts des loups augmentent. Dans l’attente de la révision du statut hyperprotecteur du prédateur, ils proposent d’organiser une opération de comptage des loups.
Le combat quotidien des éleveurs face aux loups (19/10/2024)
Dans un courrier adressé, le 17 octobre 2024, à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, ils expliquent qu’ils sont « prêts à expérimenter, voire coordonner en 2025 une vaste opération de comptage […] en mobilisant sur les territoires l’ensemble des parties prenantes : éleveurs, chasseurs, louvetiers, membres des différentes associations environnementales, agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) , élus et volontaires du territoire. »
Méthode des hurlements provoqués
Les élus proposent d’utiliser la méthode des hurlements provoqués selon le protocole défini par l’OFB. « La méthode a pour principale finalité de susciter des hurlements de loups, adultes ou louveteaux, et de terminer ainsi, via une répartition appropriée des équipes sur le territoire, la présence et la répartition spatiale de meutes ainsi que les reproductions de l’année », soulignent-ils.
Pour cette opération d’envergure, les élus affirment dans leur communiqué avoir obtenu l’accord de principe des FDO (fédérations départementales ovines), chambres d’agriculture, fédérations des chasseurs, louvetiers, maires et élus des territoires. Ils comptent sur les services de l’État et de l’OFB pour la réussir ce projet et « garantir la fiabilité et la crédibilité de l’opération qui pourra dans un second temps, être généralisée », écrivent-ils à la ministre.
(1) Éliane Bareille, présidente du Conseil départemental des Alpes-de-Haute-Provence, Jean-Marie Bernard, président du Conseil départemental des Hautes-Alpes, Charles-Ange Ginésy, président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, Marie-Pierre Mouton, présidente du Conseil départemental de la Drôme, Jean-Pierre Barbier, président du Conseil départemental de l’Isère, Hervé Gaymard, président du Conseil départemental de la Savoie, Martial Saddier, président du Conseil départemental de la Haute-Savoie, Dominique Santoni, président du Conseil départemental du Vaucluse.
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